Pour la campagne de Philippe Poutou, mobilisation générale de la jeunesse anticapitaliste et révolutionnaire !
Au terme d’une grande bataille politique et militante, notre candidat a obtenu 573 parrainages ce samedi 18 mars au matin. C’est une victoire contre les institutions répressives et anti-démocratiques actuelles, qui sont finement organisées pour assurer le monopole des grands partis capitalistes. Grâce à une large mobilisation, le seul ouvrier de cette campagne n’a donc pas été réduit au silence.
Commencent donc maintenant 5 semaines de campagne avec un accès accru aux grands médias, 5 semaines pour diffuser nos idées et nos solutions dans la jeunesse. Un an après la grande lutte contre la loi Travail, les questions posées par le printemps dernier, et notamment la plus centrale : comment vaincre des classes dominantes déterminées à saccager notre avenir, nous voulons les reposer à grande échelle, y apporter nos réponses et faire de cette campagne un outil pour préparer les affrontements à venir.
Parce qu’on vaut mieux que ça, mieux que le travailler plus pour gagner moins d’un Fillon, mieux que l’ubérisation voulue par Macron, mieux aussi que l’opposition réactionnaire entre les exploité-e-s et opprimé-e-s « d’ici » et ceux d’ailleurs, nous allons proposer à tou-te-s les jeunes de lutter pour le partage du travail existant pour en finir avec le chômage, les bas salaires et la précarité. Il faut travailler moins pour travailler mieux, et toutes et tous ! Cela passe par l’interdiction des licenciements et le contrôle des travailleur-e-s sur la production, avec en perspective la socialisation des grands groupes capitalistes.
Pour en finir avec les inégalités face à l’éducation, nous voulons imposer un pré-salaire d’autonomie pour tous les jeunes, qui permettent à toutes celles et ceux qui le souhaitent de faire des études à leur rythme, et nous protège de la surexploitation qu’on subit aujourd’hui.
Plus ce système est en crise, plus il pourrit, et plus ceux qui nous gouvernent compensent en militarisant la société, en alimentant le nationalisme et le racisme. La campagne de Poutou est pour nous un outil pour diffuser l’insubordination face à tout cela, en développant la lutte contre les violences policières dans les quartiers en réclamant justice pour Adama, Théo et les autres, et contre la répression de celles et ceux qui luttent. Face à ces violences d’Etat, nous défendons l’auto-organisation dans nos luttes et dans les quartiers et revendiquons la dissolution de la police. Nous voulons mettre à bas l’état d’urgence, ouvrir les frontières, mettre en place la liberté de circulation et d’installation: bienvenue aux migrants, retrait des troupes de l’armée française impérialiste des pays africains et du Moyen Orient ! Il faut aussi légaliser enfin le cannabis, dont le trafic sert de prétexte principal aux violences dans les quartiers.
Depuis qu’a commencé la séquence des présidentielles, chaque jour la pourriture du système politique actuel s’étale un peu plus. François Fillon, avec ses emplois fictifs, son château, ses costumes, n’est que la partie désormais visible d’un système corrompu par nature, puisque ces politiciens ne sont que les exécutants des grands patrons. Le combat que nous proposons de mener consiste aussi à renverser cette caste politicienne, pour prendre nous même nos affaires en main, avec la majorité de la population : les salarié-e-s, les précaires, les sans-emplois, toutes les couches populaires et les opprimé-e-s. Aucun fonctionnaire d’État ni aucun politicien ne devrait gagner plus que le salaire normal d’un salarié qualifié, et tou-te-s doivent devenir révocables à tout moment, fini les chèques en blanc !
Alors que la plupart des candidats prônent un retour à l’ordre moral, nous défendons de manière universelle l’accès aux moyens de contraceptions libres et gratuits. Contre les inégalités salariales : à travail égal salaire égal ! Nous luttons pour l’accès à la PMA pour tou.te.s, mais aussi contre toutes formes de transphobie. Contre leurs discours réactionnaires, nous réaffirmons que le corps des femmes n’est pas un objet : ce n’est pas au gouvernement de décider comment les femmes doivent vivre ou s’habiller et en ce sens, nous nous opposons aux lois racistes et islamophobes.
Face à la crise écologique qui menace l’existence même de l’humanité, le capitalisme enfermé dans sa logique de profit à court terme est incapable d’apporter une réponse. Nous défendons que la production soit basée sur les besoins humains et les contraintes écologiques, et non sur les profits.
Toutes ces mesures, nous les mettons en avant parce que nous avons un plan d’ensemble : celui d’en finir avec cette société de misère et d’oppression, pour bâtir un autre monde, le communisme.
C’est pour lutter pour cette nouvelle société que nous proposons à tout le monde de prendre part à cette campagne. La première étape va venir vite : le prochain gouvernement, qu’il soit dirigé par Macron, par Fillon, ou par une Marine Le Pen qui ne se nourrit de la débandade du système actuel que parce que les exploité-e-s et les opprimé-e-s ne sont pas encore organisé-e-s, se donnera pour tâche d’accélérer le recul de nos conditions de vie et de travail ainsi que de nos droits démocratiques. Il faut donc dès maintenant commencer à penser comment lui opposer une force supérieure à la sienne, pour le stopper.
Stopper les attaques qui naîtront du prochain gouvernement ne suffira pas à en finir avec la misère, la précarité, le racisme et les violences que nous subissons aujourd’hui. Il faut un plan clair pour passer de la colère actuelle à cette nouvelle société. C’est ce plan que nous voulons mettre en commun avec notre campagne pour reprendre aux capitalistes le contrôle des moyens de productions et le pouvoir de décider sur nos vies.
Il est temps de s’organiser, de ne plus être la génération qui subit mais la génération révolution.