
Pour un monde sans patrons ni frontières, battons le pavé ce 1er Mai !
Edito du NPA Jeunes Révolutionnaires du 28 avril 2025.
L’assassinat le 25 avril dernier d’Aboubakar Cissé, un jeune Malien en pleine prière dans une mosquée du Gard, a de quoi toutes et tous nous révolter. Aboubakar avait 23 ans, un diplôme de maçon tout juste en poche, et derrière son assassin c’est toute cette société raciste qui l’a tué. N’en déplaise à B. Retailleau, ministre de l’Intérieur, qui s’est empressé de dire dimanche qu’on « ne connaît pas encore les mobiles »… lorsque même la vidéo prise par le coupable montre l’intention raciste et islamophobe du geste. Oui, il faut dire que Retailleau et ses amis Valls et Darmanin comme ses faux-ennemis Bardella et Le Pen sont responsables. C’est le climat que ce petit monde politicien attise depuis des décennies qui a permis ce drame.
Le racisme est une gangrène que la classe ouvrière et sa jeunesse doivent liquider
Retailleau a profité de l’occasion pour cracher son venin contre une prétendue « société hyperviolente ». On finit par connaître où mène ce genre de discours : davantage de flics qui jouent de la matraque… mais aussi davantage d’attaques contre nos sœurs et frères migrants, systématiquement pointés du doigt comme responsables de l’insécurité ! Ces dernières années, c’est la multiplication des réformes qui rendent la vie impossible aux sans-papiers pour mieux les exploiter. Et pas plus tard qu’en février, Retailleau fustigeait « l’immigration de masse ». Le fameux barrage à Le Pen reprend donc l’essentiel de son programme. C’est à cette ambiance raciste générale que s’ajoute la haine envers les musulmans, distillée d’en haut avec des campagnes gouvernementales, par exemple celle de Gabriel Attal contre le port de l’abaya. Tous les jeunes, tous les travailleurs sont concernés car le racisme dont l’islamophobie, en nous divisant, nous détourne des vrais responsables de la misère : les capitalistes et leur gouvernement. Supprimer le racisme et la société capitaliste qui le génère, c’est la tâche de tous les exploités.
Il faut un mouvement d’ensemble contre toutes les politiques pro-patronales du gouvernement
Alors oui, notre société est violente, mais pas comme Retailleau veut le faire croire. La violence est patronale et gouvernementale, c’est celle des bas salaires, du mal logement. Celle, aussi, de la sélection sociale, qui commence dans le compte en banque des parents et qui court jusqu’à Parcoursup. Des étudiants se sont mobilisés ces derniers mois contre la destruction des facs, qui aggrave cette sélection en supprimant des milliers de places. Violence des coupes budgétaires en général, qui touchent également les hôpitaux. Violence des licenciements – plus de 300 000 sont répertoriés pour les prochains mois, souvent orchestrés par ces patrons bien français dont on nous explique qu’il faudrait les protéger ! Autant de conséquences des attaques des gouvernements de droite comme de gauche, qui ont tous pavé la voie à l’extrême droite ces 40 dernières années. Les travailleurs et les jeunes, en rentrant massivement en lutte, pourraient complètement changer la situation. C’est ce mouvement d’ensemble qui fout la trouille aux patrons devant lesquels les gouvernements se couchent tous !
Oui, ce sont les milliards de travailleuses et de travailleurs de tout âge qui font tout tourner par delà les frontières, et qui auraient la force d’en finir avec le capitalisme. Personne ne doit manquer à l’appel le 1er mai pour l’exprimer, derrière le drapeau rouge de la révolution sociale. Viens et participe aux cortèges du NPA Révolutionnaires et du NPA Jeunes Révolutionnaires !