Sans-facs de Nanterre : le bras de fer continue !
Article du N°46 de Révolutionnaires (27 novembre 2025)
Depuis juillet, le collectif des sans-fac de Nanterre, soutenu par l’UNEF Nanterre et de nombreuses organisations (dont le NPA-R), se bat pour obtenir des inscriptions à l’université. Alors que les examens du premier semestre approchent, ce sont près de 50 jeunes qui continuent de se mobiliser face à une présidence déterminée à poursuivre sa politique de sélection.
LA FAC RECULE, MAIS N’A PAS ENCORE RECONNU LE DROIT POUR TOUS À ETUDIER
Depuis 2022, la présidence de l’Université Paris-Nanterre a fait le choix de rompre tout dialogue avec le collectif des sans-fac et n’a concédé que peu d’inscriptions. Après 3 occupations du bâtiment de la présidence en 1 mois (dont une où la fac a fait intervenir les CRS) et malgré des dispositifs de sécurité toujours plus renforcés, la présidence a été contrainte de revenir à la table des négociations. Une rencontre est prévue le mercredi
26 novembre pour exposer la situation des sans-fac et convenir d’un compromis.
ILS VEULENT UNE FAC FERMÉE AUX JEUNES DE LA CLASSE OUVRIÈRE
Si la présidence de la fac de Nanterre refuse d’inscrire ces 50 jeunes, c’est parce que son projet politique est tout tracé : 65 millions d’euros de coupes budgétaires sur 5 ans, fermetures de filières (en langues et sciences sociales par exemple), réduction des capacités d’accueil et gel des embauches d’enseignants sur 2 ans. Ce qu’ils veulent, c’est dégager les jeunes des classes populaires, enfants de travailleurs et/ou étudiants étrangers des bancs de l’université !
NOUS NE SOMMES PAS CONDAMNÉS À SUBIR LA SÉLECTION ET L’AUSTÉRITÉ !
Début 2025, des milliers d’étudiants ont pris le chemin de la rue contre les coupes budgétaires dans l’ESR, le 10 septembre et ses suites ont montré que les jeunes et les travailleurs ne comptaient pas laisser le gouvernement détruire les services publics. À la fac de Nanterre, ce sont les sans-fac qui montrent la voie et ils sont rejoints par des étudiants toujours plus nombreux à affirmer qu’étudier est un droit, pas un privilège !
LÉO CIACCI • 25/11/2025