Tract des jeunes du NPA Rouen sur les retraites
Gros mensonges et vérités sur les retraites
On doit combattre avant tout l’offensive idéologique et l’idée que les retraites sont un problème de démographie (le nombre de retraités augmentant, l’espérance de vie également, il serait tout naturel de travailler plus longtemps).
Politiques, experts, MEDEF, de nombreux médias, veulent nous le faire croire.
- L’espérance de vie augmente, mais il est faux de faire croire qu’elle est la même pour tous. Ce qui est vrai, c’est qu’un ouvrier peut espérer vivre en bonne santé jusqu’à 59 ans, soit 10 ans de moins qu’un cadre.
- On nous dit que le nombre d’actifs diminuant menace nos retraites. Faux. Ce qui est vrai, c’est que la productivité du travail est plus importante, 2 actifs d’aujourd’hui produisent plus que 4 en1960.
- Pour faire face aux difficultés, il faudrait retarder l’âge de départ à la retraite. Faux. Au contraire, avec 5 millions de chômeurs, des millions de précaires, il est surtout urgent de permettre à tous de travailler dignement. Un million d’emplois à plein temps supplémentaires représentent 20 milliards d’euros de cotisations vieillesse de plus en moyenne. Il faut exiger de travailler moins, mieux et de travailler tous, en réduisant le temps de travail à 32 heures avec obligation d’embauches.
- Reculer l’âge de départ à la retraite permettrait de faire travailler plus longtemps les seniors. Faux. Ce qui est vrai, c’est qu’aujourd’hui, au moment de la retraite, 6 salariés sur 10 sont sans emploi ou touchent des aides sociales. Si l’âge de la retraite est repoussé à 62 ans, une majorité des salariés de 60 ans à 62 ans vivra des Assedic ou du RSA. Fonds de pensions et assureurs privés seront alors en embuscade pour vendre la retraite par capitalisation.
- Si on ne cotise pas plus longtemps, il n’y aurait pas suffisamment d’entrées d’argent pour les caisses de retraite.
Faux. De l’argent, il y en a… dans les poches du patronat ! La part des profits n’a fait qu’augmenter au détriment des salaires : près de 170 milliards de perdus pour les salariés en 2009. Les 8,2 milliards d’euros de déficit des caisses de retraite seraient bien vite épongés si on prenait sur les profits pour augmenter tous les salaires de 300 euros net minimum.
Ne soyons pas fatalistes… Il faut engager la bataille ! Tous ensemble on peut gagner !
Le gouvernement est bien décidé à faire voter sa loi en septembre prochain. Il est pourtant possible d’empêcher cela.
En 1995, la grève générale des fonctionnaires avait fait reculer Chirac et Juppé, sur les retraites. Aujourd’hui, le mécontentement social est immense dans tout le pays. C’est ce que montrent, outre la récente raclée électorale de la droite, les luttes et les grèves des salariés contre les licenciements, les suppressions de postes ou pour arracher des augmentations des salaires. Face à une mobilisation des salariés du privé et du public, tous ensemble, dans la grève et dans la rue, Sarkozy n’aurait plus qu’à ravaler son projet, et son arrogance ! Alors passons à l’offensive et battons nous pour :
- Des pensions de retraites égales à 75% des 6 derniers mois d’activité (pas de retraites inférieures au SMIC)
- L’indexation des montants des pensions sur les salaires (pas sur les prix)
- Le maintien de l’âge légal de départ à 60 ans, le retour aux 37, 5 annuités pour les salariés du public et du privé.
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La Grèce, « Exemple » européen
La crise ne s’est pas estompée comme on a voulu nous le faire croire ! En Grèce, elle a laissé l’opportunité au FMI d’instaurer un plan d’austérité ignoble pour les Grecs : gel des salaires des fonctionnaires, une baisse de 10% des effectifs des services publics, hausse de deux points de la TVA. Des mesures qui, au lieu de sauver la Grèce de la crise pousse le peuple dans une pauvreté révoltante. Et, comme en France, les Grecs aussi sont touchés par un recul de l’âge de retraite. En fin de compte, pour l’Union Européenne, « sauver la Grèce de la crise », c’est « sauver le capitalisme » en imposant des mesures qui n’auraient jamais eu lieu d’être en tout autre contexte.
Mais aujourd’hui, ce plan d’austérité est justifié par la crise, les dettes publiques de la Grèce qui est accusée de détournement et de fonctionnement mafieux.
Ce plan d’austérité apparaît comme une punition juste de l’Europe sur ce pays. Mais nous ne pouvons tolérer qu’un peuple tout entier en pâtisse à la place des riches, des capitalistes, des réels responsables !
C’est pourquoi le peuple grec manifeste, se rassemble massivement, tel que l’on a pu le voir le 5 mai, une grève générale qui a mobilisé une large partie de la population. Là bas, la violence du gouvernement envers ces citoyens qui marchent pour leurs droits et leurs dignités, est systématique : enfermement et charges des flics. Tout est fait pour enrayer la lutte de ces manifestants qui expriment la colère du peuple tout entier. Nous, nous devons absolument les soutenir et tous ensemble nous révolter face à cette injustice qu’un pays.
17 mai : Journée internationale de lutte contre l’homophobie
Samedi 1er mai, un homme passé à tabac sur un lieu de rencontre homosexuelle à Caen. Dernier fait divers d’une liste interminable, dont seule une infime partie trouve écho dans les media. L’homophobie tue, au quotidien.
Ailleurs c’est la prison ou la peine de mort, ici les insultes, les agressions, le suicide – treize fois plus fréquent chez les jeunes homos. Cette violence est légitimée par une société qui refuse l’égalité aux personnes Lesbiennes, Gays, Bi, Trans et Intersexes (LGBTI) : pas d’accès au mariage, à l’adoption, à la procréation médicalement assistée, pas le droit de donner son sang… Alors il faut se battre, pour gagner le droit d’exister ! Refuser la honte, l’exclusion, combattre la violence par la lutte pour l’égalité des droits : depuis 2005, chaque 17 mai est l’occasion de faire valoir partout dans le monde les droits des LGBTI.
Les Rencontres Internationales de Jeunes
La Quatrième Internationale est un groupement de partis révolutionnaires présents dans plus de 40 pays, elle tend vers un mouvement international de masse en travaillant à l’unification des luttes sociales à travers le monde. Les gouvernements capitalistes sont organisés internationalement, il y a donc nécessité de nous organiser également au niveau international pour construire la lutte des classes. Les Rencontres Internationales de Jeunes sont un camp de jeunes, organisé par la Quatrième Internationale.
C’est une semaine de rencontre entre militants, sympathisants et curieux de toute l’Europe et au-delà (Palestine, Mali, Venezuela, Mexique, Etats-Unis, Philippines…) C’est une semaine de débats, de formations, de meetings et de fêtes ! On y aborde des thèmes comme l’impérialisme, les mouvements sociaux, les luttes dans la jeunesse, l’écologie, le féminisme …C’est aussi une semaine où l’on tente de mettre concrètement en pratique nos idées : lutte contre les préjugés sexistes, racistes, homophobes…partage des richesses, autogestion : ce sont tous les participants qui prennent en charge collectivement le nettoyage, la bouffe, l’organisation, le bar…Les RIJ ont lieu durant la dernière semaine du mois de juillet, du 24 au 30. Cette année le camp aura lieu sous le soleil d’Italie ! Le voyage est organisé collectivement en car. Le prix tourne autour de 150 euros par personne mais l’argent ne doit être un obstacle pour personne.
Contactez les militants du NPA pour en savoir plus, et aborder les détails pratiques !