Communiqué – Victor relaxé, la prison ferme pour Roga transformée en sursis, une première victoire

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Aujourd’hui se tenait le délibéré du procès en appel de Victor et Roga, poursuivis suite à une intervention de CRS le 9 avril a Nanterre. Initialement lourdement condamné, la mobilisation a permis de faire reculer les juges en obtenant l’annulation de la prison ferme pour Roga et la relaxe de Victor.

Délibéré pour Victor et Roga : la Cour d’appel de Versailles infirme les condamnations en première instance. 

Alors qu’en première instance, Roga avait été condamné à 6 mois de prison ferme et Victor a 4 mois de prison avec sursis, aujourd’hui, la Cour d’appel recule sur cette décision. Victor se retrouve relaxé et Roga condamné à 10 mois de sursis avec dommages et intérêts. 

Nous sommes soulagé.e.s que la condamnation à du ferme soit retirée. Ce recul est le résultat de la mobilisation des étudiant.e.s de Nanterre et leurs soutiens, mais aussi du fait d’un dossier d’accusation totalement vide. 

Ceci dit, le sursis sur Roga demeure une condamnation grave. Cela d’autant plus qu’elle s’appuie sur un dossier totalement vide, ne reposant que sur le temoignage du policier qui l’accuse de « tentative de coup de poing ». Nous étudierons les possibilités de contester cette condamnation pour Roga. 

Victor et Roga étaient poursuivis suite à l’intervention violente de CRS dans une Assemblée Générale à l’Université de Nanterre, le 9 avril 2018. Ces policiers les accusent, sans aucune preuve, de violences alors que les images montrent clairement que la violence n’était que d’un côté : celui de la police. 

Ce délibéré intervient dans un contexte où le gouvernement cherche à interdire de pouvoir filmer la police et à criminaliser le mouvement étudiant, avec l’introduction d’un nouvel amendement à la loi LPR. Nous devons d’ores et déjà nous préparer à la mobilisation la plus large et massive possible pour faire reculer ces projets repressifs. 

À Nanterre, la lutte contre la répression ne s’arrête pas. Quatre syndicalistes étudiants de Nanterre, Barth, Ayoub, Selim et Victor sont toujours poursuivis. Ils passent en procès le 15 février, suite à une plainte du Chef de la sécurité de Nanterre. Ils ont eux ont aussi porté plainte contre lui pour délit d’entrave. Nous appelons dès à présent à un rassemblement, le 15 février devant le tribunal de Nanterre !

Versailles, le 17 novembre 2020