PÉNURIE BUDGÉTAIRE A PARIS 1 : LA GRÉVE SE PRÉPARE !

L’été a été chaud… à l’université Paris 1 ! Après trois années de déficits consécutifs, qui s’élèvent aujourd’hui à 4,5 millions d’euros, l’université est sous tutelle du rectorat.

Sur fond de grandes tensions, le conseil d’administration a voté, courant juillet, un plan de rigueur drastique ! A l’extérieur de la salle, une trentaine de militants de l’UNEF, mobilisés contre ce plan, se sont retrouvés bloqués par l’arsenal de vigiles déployé par la direction. A cette rentrée, la note est salée pour les étudiants : 30 000 heures de TDs supprimées, soit 10% de l’offre de formation. Il y a diminution des capacités d’accueil dans plusieurs UFR, des mutualisations et des suppressions massives en master, des réductions horaires dans les matières fondamentales et des suppressions d’options en licence… accompagnée par une réduction massive de la masse salariale, entamée l’an passé (23 suppressions d’enseignants, précarisation des personnels administratifs, etc.).

« There is no alternative ! » : les temps sont durs et la fac aurait mal géré son argent… La réalité est toute autre : comme de nombreuses universités, nous subissons de plein fouet les conséquences de l’autonomie financière. Depuis 2010, l’université Paris 1 gère le salaire des personnels et loue la plupart des locaux qu’elle occupe. Les dotations de l’État, restées constantes, n’ont pas compensées l’évolution de carrière des personnels ni la croissance exponentielle des loyers (dotation de 2,9 millions d’euros, pour 4,9 millions de coût réel).

L’autonomie, accompagnée par la rigueur budgétaire, permet de « rationaliser » l’offre de formation. Le nouveau gouvernement l’a compris et fait le choix de renforcer l’autonomie et d’intensifier la rigueur. La loi Fioraso rationalise l’offre, non plus au niveau de chaque université, mais au niveau régional en fonction des besoins du patronat, par le biais des regroupements d’université et des fusions à venir.

La rentrée 2013 est déterminante. A Paris 1, la résistance s’organise face aux coupes budgétaires et à la dégradation de nos conditions d’études. La grève est à l’ordre du jour et une assemblée générale unitaire début octobre doit être un point d’appui. Nous ne pourrons pas gagner tout seul pour imposer le cadrage national des formations, le fléchage national du budget et un réinvestissement public massif. De Paris 1 à Aix-Marseille, de Lille à Toulouse, nous devrons unir nos forces dans une grève étudiante d’ampleur, en convergence avec les salariés en luttes, contre la politique du gouvernement que ce soit sur les budgets ou la réforme des retraites !

Raph (Comité jeunes Tolbiac)