La meilleure taxe sur les “super-profits” : augmenter les salaires !

Derrière les lois du marché et la guerre en Ukraine invoquées par les experts économiques pour justifier l’inflation, une véritable guerre de classe se joue, et la classe capitaliste compte ses milliards : 73 milliards de bénéfices pour le CAC40 sur le premier semestre 2022. Des groupes comme Total, Stellantis, CMA CGM, spéculent, licencient et augmentent leurs prix grâce à leur position de monopole, pour engranger des profits records. Et c’est au monde du travail de payer la note. Macron lui promet la fin de l’abondance, du sang et des larmes.

Les bons et les mauvais profiteurs

Face à cette accumulation révoltante réalisée aux dépends des travailleurs, la NUPES propose de marcher en octobre pour revendiquer une taxe sur les « super-profits ». Mais comment séparer les « bons » profits des « mauvais », quand ils sont tous issus de l’exploitation violente de la planète et ses habitants ? Conscients qu’une telle taxe peut « ré-équilibrer » le jeu entre les différentes branches du patronat, les Etats allemands, britanniques, italien, grec et espagnol en ont déjà implémentés, et l’UE se prépare à le faire. Loin d’aller directement dans les poches des travailleurs, la manne récupérée par cette taxe se prépare à financer de nouvelles suppressions d’impôts pour les entreprises ainsi que la mise en place du « bouclier tarifaire » qui fixera, pour les entreprises et particuliers, à 15 % d’augmentation les prix de l’énergie : l’État payant aux géants de l’énergie la différence avec les prix du marché.

Contre les super-profits, à quand les super-augmentations ?

Une taxe sur les super-profits.. au service de la continuité des profits du patronat ! Le seul moyen de rogner véritablement sur les profits des bourgeois pour nous garantir notre niveau de vie serait d’augmenter nos salaires, nos pensions ! Et si les patrons expliquent qu’ils n’ont pas les moyens « étranglés par l’inflation », qu’ils nous ouvrent leurs comptes en banque ! Seule une mobilisation massive des travailleurs et de la population, par la grève et la rue pourrait imposer de telles mesures.

Car de son côté, Macron ne chôme pas, et se prépare à attaquer l’assurance chômage : pour nous pousser à accepter n’importe quel travail. Ces attaques contre les « assistés », on les retrouve aussi dans la bouche de Ruffin (FI) et Roussel (PCF) qui veulent remettre en selle la « valeur travail » de Sarkozy. Mais comme l’a rappelé Poutou, à la fête de l’Humanité : « la gauche du travail, on la connaît déjà : c’est la droite ».

Tract national du 20 septembre 2022