Article du N°17 de Révolutionnaires (12 juillet 2024)

Mardi 2 juillet, près de 150 personnes se sont réunies à Marne-la-Vallée pour exprimer leur soutien face à la répression que subissent neuf militants de l’Unef-Nanterre, poursuivis pour avoir participé à l’occupation des sans-facs en 2021-2022. 

Une présidence aux ordres du gouvernement

La présidence de l’université Paris-Nanterre, relais de la politique gouvernementale, a multiplié les magouilles pour que ces procédures aboutissent à des condamnations. Calomnies, dépaysement du jugement à Marne-la-Vallée par un jury extérieur à celui de la fac de Nanterre, une procédure accélérée, sans respect de la défense, en juillet pour limiter l’afflux de soutiens ; bref, tout est fait pour se débarrasser d’un syndicat combatif, engagé contre la sélection et pour le droit à la poursuite d’études. Malgré cela, les soutiens n’ont pas manqué : des représentants syndicaux de la CGT, de SUD, des membres de la direction nationale de l’Unef, d’anciens sans-facs mobilisés, des responsables d’organisations politiques, des étudiants d’autres facs parisiennes, mais aussi de Lille, Grenoble, Metz, Lyon, Le Mans, etc. 

Des manœuvres honteuses contre ceux qui relèvent la tête 

Le jury de ces sections disciplinaires n’aura pas brillé pour son respect du droit bourgeois et du minimum de garanties de représentation que prévoit la loi. Celui-ci n’avait prévu que 45 minutes pour évoquer 262 jours d’occupation, certains ont même été auditionnés 20 minutes, sans qu’aucune question ne leur soit posée. Compte tenu du format accéléré de la procédure, le jury n’avait même pas eu le temps de lire les pièces de la défense, dont un mémoire de plus de 120 pages et des dizaines de témoignages de sans-facs, étudiants et membres du personnel. Celui-ci n’avait donc eu vent que des arguments calomnieux de la présidence de Nanterre. Toutefois, les militants n’ont pas subi ces manœuvres. Ils ont su démontrer à quel point la présidence mentait, que contrairement à ce qu’elle affirmait, l’occupation n’a été le résultat que d’un refus de sa part d’ouvrir les négociations avec le collectif des sans-facs. L’Unef-Nanterre a aussi démontré comment la présidence de Nanterre a dépensé 800 000 euros en vigiles privés, payés pour intimider, surveiller, violenter physiquement et verbalement des militants de l’Unef. Ces syndicalistes doivent être relaxés ! La présidence veut ériger ces militants en exemple. L’Unef-Nanterre a d’ores et déjà annoncé qu’elle se préparerait contester une éventuelle condamnation et prévoit de faire recours si des militants sont exclus de leur université. Le NPA-Révolutionnaires sera évidemment à leurs côtés et relaye leur appel aux autres organisations syndicales et politiques pour dénoncer les attaques contre celles et ceux qui se battent au quotidien. Affirmons notre solidarité avec force : exigeons la relaxe pour les neuf de Nanterre ! 

Léo Ciacci