
À Rouen : aux lycéens mobilisés, l’administration répond par la répression !
Lors des journées de mobilisation sociale des 10 et 18 septembre, puis du 2 octobre, le lycée Jeanne d’Arc s’était fortement mobilisé. Jeudi 9 octobre, c’est le lycée des Bruyères qui se mobilisait pour la première fois contre les coupes budgétaires.
Ce sont les conditions de vie à l’internat qui ont mis le feu aux poudres dans une situation qui ne promet que des dégradations supplémentaires dans le système scolaire comme ailleurs. La colère a entraîné l’organisation d’un blocus très suivi, à tel point que la direction a fermé à clé les portes de l’établissement pour empêcher les élèves déjà à l’intérieur de venir rejoindre leurs camarades ! Certains professeurs, un peu trop zélés (ou bien n’osant pas s’opposer aux consignes de leur direction) ont annoncé que les élèves absents à leur évaluation et repérés comme « bloqueurs » seraient sanctionnés par la notation par des zéros, parfois avec coefficient deux ou trois ! Annonce scandaleuse et totalement illégale, et qui a d’ailleurs immédiatement entraîné une réaction indignée des représentants FCPE des parents d’élèves.
Cette répression plutôt que de provoquer la résignation pourrait bien accélérer la politisation des élèves et les pousser à renforcer la mobilisation. C’est, en tout cas, tout ce que nous leur souhaitons !
Correspondants