Abandon de toutes les poursuites pour les lycéens de Montrouge : la mobilisation a payé !
Les poursuites intentées contre les lycéens du lycée Genevoix de Montrouge, après le blocage de leur lycée en solidarité avec le peuple palestinien en mai dernier, ont toutes été abandonnées. C’est le résultat de plusieurs semaines de mobilisation du collectif de soutien, qui réclamait depuis le premier jour l’abandon des poursuites envers ces lycéens.
Le mardi 14 mai 2024, les lycéens et lycéennes de Genevoix avaient décidé de bloquer leur lycée en solidarité avec le peuple palestinien, dans la continuité de la mobilisation alors en cours dans les universités, les écoles supérieures et les lycées. Ces jeunes, qui revendiquaient un cessez-le-feu, l’arrêt des bombardements et la liberté pour le peuple palestinien, avaient été violemment réprimés par la police : insultes, matraquages, tabassage au sol, étranglements, coups de boucliers, gazages. La police montrait une nouvelle fois alors son rôle : faire taire toute contestation de l’ordre établi, faire taire toute forme de protestation contre l’ordre impérialiste.
Plusieurs lycéens avaient été arrêtés et privés de liberté durant plusieurs heures au commissariat. Malgré une libération le jour même, obtenue par la démonstration de soutien envers eux lors d’un rassemblement devant le commissariat et les dénonciations des violences policières sur les réseaux sociaux, ces jeunes furent tous poursuivis judiciairement. Il était clair que l’État voulait faire d’eux des exemples pour couper toute envie à d’autres de s’indigner du génocide en cours en Palestine et de se mobiliser contre cette barbarie, commise avec la complicité l’État français. Très vite un collectif de parents, lycéens, enseignants, d’élus du 92, militants politiques, dont le NPA Jeunes Révolutionnaires 92, s’est constitué pour obtenir l’abandon des poursuites. Présents en soutien à chaque convocation, qu’elle soit au commissariat, à la maison de la justice et du droit ou au tribunal, le collectif et les lycéens ont obtenu gain de cause.
Finalement, les charges ont été abandonnées pour la lycéenne soupçonnée d’être organisatrice du blocus (dont la police avait gardé le téléphone pendant plus d’un mois et demi) ; la lycéenne convoquée au tribunal pour mineur de Nanterre pour outrage et rébellion a été relaxée et les deux lycéens convoqués à la maison de la justice et du droit ont vu leur affaire classée mais ont dû suivre un stage de citoyenneté d’un à deux jours, dont un fut payant pour l’un des jeunes.
Nationalement, d’autres lycéens et étudiants sont toujours poursuivis en raison de leurs mobilisations en solidarité avec la Palestine, dont notre camarade Luiggi convoqué l’an prochain au tribunal de Paris. S’ils répriment tant c’est bien parce que Macron, le gouvernement et le patronat, ceux qui soutiennent financièrement, militairement et idéologiquement l’État d’Israël, refusent que l’on conteste leur ordre impérialiste et leur complicité dans le génocide en cours. Être solidaire avec le peuple palestinien n’est pas un crime, relaxe pour tous les réprimés !
Barth RUZ