Après les « Trois jours pour changer le monde », objectif RIJ !
Les « Trois jours pour changer le monde » se sont tenus à Nanterre le week-end dernier. Ils ont rassemblé autour de 150 participantEs, des camarades du NPA, mais aussi des jeunes qui ont pris contact avec nous au cours de l’année.
Ces trois jours étaient une occasion de nous former, de débattre1, mais aussi de nous rencontrer après une année de campagne et de combats. Les participantEs sont venuEs de toutes les régions, y compris certaines où il n’existe pas encore de comité « jeunes » du NPA. Dans plusieurs villes, leur constitution est à l’ordre du jour. Coordonner l’activité du NPA dans la jeunesse sera très important dans les mois à venir. La jeunesse peut et doit être à la pointe des résistances.
Dans les universités, le gouvernement n’a pas l’intention de revenir sur les déréglementations, les privatisations et la mise en concurrence opérées ces dix dernières années. La nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, a dirigé à Grenoble la société Sem Minatec Entreprises, qui crée des projets entre des laboratoires universitaires publics et des entreprises privées. Un système bien rôdé : l’État finance les recherches et les entreprises empochent les profits !
Dans les lycées, Peillon ne mettra que des rustines sur les suppressions de postes. Il ne prévoit aucunement de revenir sur la réforme en cours dans les lycées, qui dès l’année prochaine remettra dangereusement en cause le cadre national du bac. Il n’a d’ailleurs rien dit de la réforme qui a fait passer le bac pro de quatre à trois ans, supprimant au passage les BEP, et instaurant une majorité de contrôle continu dans l’examen.
Face à la précarité, Hollande a promis un « contrat de génération », une nouvelle dérogation au droit du travail. Pour chaque embauche, une entreprise se verra offrir 4 000 euros d’exonération de cotisations… Autant d’argent qui manquera à la Sécu. Il s’agira d’un contrat précaire, car on peut imaginer que beaucoup de salariéEs se feront jeter une fois qu’ils n’auront plus l’âge de donner droit à de tels cadeaux !
Nos exigences pour la jeunesse
Dans les élections législatives, où le NPA présente de nombreux étudiants, jeunes travailleurs et même un lycéen, nous mettons en avant un programme de luttes, répondant aux besoins de la jeunesse. Nous continuerons à porter ces revendications : l’abrogation de la loi d’autonomie des universités (LRU), la création de postes dans l’Éducation nationale jusqu’à ce qu’il y ait un maximum de 25 élèves par classe (et 12 en filières pro), le maintien et la restauration du cadre national de tous les diplômes, la construction de logements étudiants à hauteur des besoins, la gratuité des transports, l’interdiction des contrats précaires et leur transformation en CDI, la mise en place d’une allocation d’autonomie à hauteur du Smic, financée par des cotisations sociales…
Nous nous battrons également contre le racisme et la répression, contre toutes les formes d’encadrement de la jeunesse, contre l’ordre moral et pour l’accès des jeunes aux moyens de contraception et de protection…
Autant de combats qui ont un point commun : les jeunes ont toute leur vie à construire dans cette société, ils ne veulent pas que leur avenir soit bradé sur l’autel d’une crise qui n’est pas la leur !
Génération révolution !
C’est pour cette raison que, du Québec au Mexique, de la place Tahrir à la place Syntagma, la jeunesse du monde entier se mobilise. Le prochain rendez-vous pour les jeunes du NPA est d’ailleurs du 30 juillet au 5 août à Besalú, en Catalogne, pour les 29es Rencontres internationales de jeunes. Des militantEs anticapitalistes du monde entier s’y retrouveront pour échanger leurs expériences, se former, comprendre le monde… Et faire la fête !
Jean-Baptiste Pelé
Pour participer aux RIJ : contact-jeunes@npa2009.org
1. Certaines formations ont été filmées, enregistrées ou retranscrites, elles seront en ligne sur npa.jeunes.free.fr