Chômage des (jeunes) femmes
A chaque période de crise, les femmes font parties des premières victimes.
Dans cette crise, il y a eu de nombreux licenciements, d’abord dans des secteurs majoritairement masculins. Mais avec la crise de la dette et la mise en place des plans d’austérité, ce sont les femmes qui sont les plus touchées : attaque des retraites, licenciements, sous-emplois, pas d’embauches dans le secteur public.
Le chomâge des femmes n’est pas forcément plus important puisqu’en 2010 en Union européenne, que se soient pour les femmes comme pour les hommes, le taux de chomâge était de 9,6% mais la grosse différerence est en fait le taux d’emploi : les femmes sont moins embauchées et quand c’est le cas, elles occupent majoritairement des emplois précaires. Ou encore sous-estimé, comme on l’a vu récemment avec Lejaby, société qui fabriquait des sous-vêtements, où les ouvrières subissent une reconversion forcée dans la maroquinerie afin de ne pas être licenciées. Cela montre bien que la force de travail des femmes est considérée comme malléable.
Le secteur public n’ait pas mieux loti. Ce secteur est une source d’emploi importante car il est majoritairement féminin mais aussi, il est vital pour que les femmes ne soient pas cantonnées à la sphère privée afin de s’occuper des enfants et des personnes agées, rôle que lui attribue cette société patriarcale. Cela signifie que la fermeture des crèches et haltes garderies, la fermetures de classes, le manque de place dans les écoles maternelles du fait de la non embauche et de suppression de postes mais aussi dans les maisons de retraites obligent les femmes à se sacrifier professionnellement en acceptant des emplois de plus en plus précaires et sous-payés. Tout cela affaiblit encore plus les femmes, déjà précaires.
Cette situation commence dès la formation. On constate que les filières techniques et technologiques sont majoritairement masculines alors que 71% des étudiants en littérature et Sciences humaines, filières qui offrent moins de débouchées, sont des femmes tandis qu’elles ne sont que 39% en sciences.
Et même arrivées sur le marché du travail, les inégalités persistent : à travail égal, leurs salaires est inférieur à 27%, elles ont rarement la possibilité d’évoluer et avec la crise, tout cela s’accentue. Elles occupent majoritairement des emplois précaires puisque 80% des temps partiels sont occupés par les femmes et sur ces emplois, elles subissent des réductions de temps de travail et donc de rémunérations mais, contrairement aux hommes, ne bénéficient pas d’indemnisations comme cela a pu être le cas dans le secteur de l’automobile.
Que ce soit à la fac, au travail ou chez elles, les femmes subissent au quotidien le patriarcat et les inégalités de cette société. La date du 8 mars est une échéance qui nous permettera de dénoncer toutes ces inégalités et de revendiquer une égalité au travail et la mise en place d’un vrai service public.
TOUTES ET TOUS DANS LA RUE LE 8 MARS !!!!
Cécile (Comité Jeunes Paris 8) et Vanessa (Comité Jeunes 92 nord)