Construire la grève dans les lycées !
Maintenant libérés du bac, les lycéens peuvent jouer un rôle clé dans la mobilisation contre la réforme des retraites. Le gouvernement craint la mobilisation des jeunes. Construire la grève dans les lycées, aux côtés de celle des travailleurs et des étudiants, c’est la clé pour la victoire. Mais pour cela nous devons nous organiser.Les manifestations sont primordiales, car elles permettent de montrer que nous sommes nombreux, donnent confiance dans l’action collective. La question de la grève doit aussi être débattue car elle permet de dégager du temps pour amplifier le mouvement. On ne peut pas massifier les manifs si on n’est pas en grève. Il faut du temps, beaucoup de temps pour s’adresser à tout le monde, donc des journées entières de grève où les lycéen-e-s ne vont pas en cours et ce plusieurs journées de suite. Un blocage peut être un bon moyen pour mobiliser les lycéen-e-s, car il permet d’enlever la pression des parents et de l’administration sur les absences. Mais le blocage n’est pas le seul outil.
Il est essentiel d’avoir un tract pour diffuser largement les informations de la mobilisation, mais aussi les arguments, revendications et les RDV. Pour annoncer une manif ou une assemblée générale, le mieux est de passer dans les classes. Faire une petite intervention, que l’on a préparée à l’avance ou même lancer un débat avec la classe pour les lycéen-ne-s à leurs propres réflexions. On peut aussi débrayer, en entrant dans le lycée en chantant des slogans, en faisant le tour des classes pour inviter tout le monde à quitter les cours. Les débrayages peuvent aussi se faire de lycée en lycée, le matin afin d’annoncer une manifestation, soit l’après-midi, soit dans la suite du débrayage. Les débrayages ont l’intérêt de motiver aussi les lycéen-ne-s qui débrayent les autres.
Il est central de s’organiser localement, et c’est le rôle des assemblées générales. C’est là que toutes les décisions se prennent, pas seulement le blocage. Ce sont des lieu de débat, de confrontation des avis et des arguments, où l’on explique pourquoi on se bat, quels sont les moyens d’action et où chacun doit pouvoir prendre la parole. On peut aussi faire des comités de mobilisation, sorte d’état-major de l’AG. Il applique les décisions de l’AG, écrit le tract du lycée, organise le blocage, organise le départ en manif, se préoccupe du matériel nécessaire (mégaphone, banderole, papier pour les tracts et les affiches…).
Enfin, il faut se mettre en lien avec les lycées des alentours, au niveau régional et ou même national. Se coordonner avec les autres lycées, c’est favoriser la meilleure structuration possible pour étendre la grève et gagner. Les coordinations lycéennes locales doivent permettre de se mettre d’accord sur des trajets de manifs/débrayages, mais aussi d’élaborer et de proposer une orientation à la mobilisation et de coordonner une activité commune, de discuter des prochaines actions… C’est la meilleure stratégie pour gagner. Et ces coordinations peuvent être nationales, c’est ce que font les étudiants, pour définir nationalement nos rythmes de lutte.