Contre le gouvernement et sa politique, faisons converger nos colères
Barnier vient d’annoncer l’utilisation du 49.3 pour passer en force son budget. Rien de surprenant pour un premier ministre dans la continuité des précédents, et caractéristique d’un autoritarisme et d’un tournant réactionnaire toujours croissants. Mais face à leurs politiques, indépendamment des débats institutionnels, la colère gronde.
Un manque de budget criant à l’université
Il n’y a pas que Barnier qui galère avec cette histoire de budget 2025 : les universités ne parviennent pas à construire leur budget de 2025. Le gouvernement restreint de plus en plus les subventions aux universités et celles-ci se préparent à dégrader drastiquement les conditions d’études des étudiants, et les conditions de travail du personnel. 4 universités sur 5 annoncent être déficitaires. Les présidents de fac appellent à une pseudo journée de mobilisation de 3 décembre en menaçant réduire les places, fermer des filières ou augmenter les frais d’inscription : c’est sûr que Macron et Barnier – tellement attachés à l’égalité des chances à l’école – doivent trembler ! Ces présidents de facs sont des hypocrites qui dégradent depuis des années les conditions d’études et sélectionnent à tout-va. Face aux réductions de budgets universitaires, attaquons nous à ceux qui décident où va le fric, pas aux étudiants qui en manquent déjà !
Les licenciements pleuvent
Actuellement en France ce sont près de 300 000 travailleurs qui sont menacés de licenciement. Les grands groupes qui licencient à travers le pays sont Auchan, Michelin, Stellantis ou encore ArcelorMittal, autrement dit, pas les dernières PME mais bien les entreprises qui battent des records de profits et qui sont arrosées de milliards de subventions par l’Etat depuis des années. Ce n’est pas ce gouvernement Barnier ou le prochain qui mettra les intérêts des grands capitalistes en cause. C’est pour cela que les travailleurs et les travailleuses doivent se battre eux-mêmes pour leurs emplois, les grèves fleurissent déjà à Vencorex, à la SNCF ou à Michelin Cholet. Reste plus qu’à coordonner ces grèves pour lutter toutes et tous ensemble!
Toutes les raisons de se révolter !
Dans ce climat social qui se réchauffe, plusieurs dates de mobilisation dans les prochains jours sont annoncées. Le jeudi 5 décembre, ce sont les fonctionnaires qui dénoncent les coupes budgétaires. Le samedi 7 décembre les organisations de jeunesse appellent à une manifestation en soutien aux peuples palestiniens et libanais pour dénoncer le génocide à Gaza. Les fédérations syndicales cheminotes annoncent une grève reconductible à partir du 12 décembre. Il nous faudra plus que quelques dates éparpillées, mais saisissons-les comme des premières occasions pour construire une riposte massive contre toutes les politiques anti-sociales. Mais aussi pour exprimer notre rejet de toute la société capitaliste qui n’engendre que la misère et la guerre.
Face à leur cirque parlementaire, c’est à nous d’imposer notre calendrier !
Barnier et ses ministres justifient le passage en force du budget en convoquant la « dette publique » de l’Etat français, alors que les dernières années ont permis aux plus grandes entreprises de battre leurs records de profits. Ce n’est pas à nous de payer leur crise !
Face à eux, tous les partis de gauche et le RN disent préparer une motion de censure. Peut-être qu’un nouveau gouvernement devra être nommé prochainement. De toute manière ce n’est pas l’Assemblée Nationale, quelque soit sa composition, qui empêchera les licenciements et les attaques contre la jeunesse. Il n’y a pas de solution institutionnelle ! Notre motion de censure à nous, c’est la lutte collective, les manifs, la grève !