De retour du camp international des jeunes anticapitalistes à Fumel
Article des Jeunesses Anticapitalistes de Belgique
Pendant la dernière semaine de juillet s’est déroulé, dans le sud de la France, le 28e camp international des jeunes anticapitalistes de la IVe Internationale. Le petit village de Fumel a accueilli cet évènement annuel permettant le rassemblement de près de 500 jeunes dans un espace de formation et de mise en pratique, dans la mesure du possible, des idéaux auxquels nous sommes attachés.
Parmi les particularités qui définissent ce camp, il faut tout d’abord citer qu’il est principalement géré par les jeunes des organisations politiques qui participent à la rencontre dans une optique autogestionnaire. Tant en ce qui concerne les aspects pratiques de l’organisation que pour les formations politiques, ce sont les jeunes qui prennent en charge le bon déroulement du séjour. Par ailleurs, dans le but de réduire les différences économiques entre pays, une monnaie interne au camp, appelée « communard » cette année, vise à éliminer les inégalités de pouvoir d’achat générées par l’économie de marché capitaliste. Les consommations sont ainsi censées être également accessibles à tout le monde dans l’enceinte du camp.
Mais au-delà de l’organisation, le camp est surtout un endroit permettant aux jeunes de nombreux pays différents de se rencontrer et d’avoir un aperçu de la situation politique internationale à travers de rencontres avec les jeunes d’autres organisations. Cela nous permet de prendre conscience des luttes qui sont menées dans les autres pays, ce qui peut nous inspirer pour les luttes dans lesquelles nous sommes impliqués quotidiennement. D’autant plus que les témoignages proviennent de jeunes qui subissent souvent les mêmes oppressions en raison de la place particulière réservée à la jeunesse dans le système capitaliste. Ainsi, l’enrichissement conséquent de ces interactions nous à permis d’élargir nos réseau sociaux bien au delà des frontières au sein desquelles certains veulent nous faire croire qu’est limité notre objectif politique.
Parmi les pays représentés, beaucoup de pays européens dont la France, l’Espagne, l’Italie, l’Autriche, le Portugal, la Pologne, la Grèce ou encore le Danemark et bien évidemment la Belgique. Mais au delà, nous avons aussi eu l’opportunité d’accueillir des camarades mexicains, irakiens et tunisiens. Ces derniers ont d’ailleurs eu la possibilité de nous transmettre leurs impressions par rapport à la toute récente révolution tunisienne qui a déclenché une vague de protestations ressentie jusqu’en Europe occidentale avec le mouvement des Indigné-e-s qui refuse les politiques dégradantes, appliquées par une minorité au détriment de la majorité.
En ce qui concerne la délégation belge, nous étions particulièrement nombreux avec 35 jeunes de Bruxelles, Charleroi, Liège et d’ailleurs qui ont participé cette année. Ce groupe très hétérogène, car formé de militant-e-s et de non-militant-e-s ; francophones et néerlandophones ; travailleurs/euses, étudiant-e-s ou chômeurs/euses s’est néanmoins fait remarquer par l’excellente ambiance qui y régnait. Contrairement aux délégations de beaucoup d’autres pays, il y avait plus de femmes — dont deux portant le foulard, une première pour le camp — que d’hommes dans notre délégation. Le séjour nous a de cette façon, été très utile pour resserrer les liens entre jeunes anticapitalistes des différentes régions du « royaume ». C’est ainsi que nous sommes rentrés en Belgique les piles remplies de motivation et d’indignation pour redémarrer une année militante avec la rentrée scolaire.
Rendez-vous l’année prochaine en Espagne pour le prochain camp !