Des services d’ordre auto-organisés pour la défense et la protection de nos luttes !
C’est par les assemblées générales qui se constituent sur les lieux de travail et les lieux d’étude, ainsi que dans le regroupement de celles-ci, dans les AG interprofessionnelles que peut se dessiner et plus tard s’affirmer une direction alternative aux stratégies des directions syndicales. Pour permettre l’expression politique de ces AG dans la rue, sur les piquets, il est essentiel qu’elles se dotent des moyens de se confronter à la répression de l’Etat sous ses différentes formes.
La constitution de services d’ordre des différents cadres d’auto-organisation (assemblées de lycée, fac, coordination) est un outil essentiel pour garantir leur indépendance et leur intégrité dans la rue et sur les lieux où se cristallise la lutte. L’indépendance vis-à-vis de l’État doit être garantie à plusieurs niveaux, à la fois pour assurer l’intégrité de nos manifestations et vis-à-vis à vis de l’extrême droite dans ce que nous n’attendons rien de la police pour nous en protéger. Le service d’ordre répond au mandat des assemblées générales et par sa force collective et organisée peut permettre de mener à leur terme les manifestations en assurant la protection des cortèges vis à vis de la police par la constitution de lignes déterminées en tête des cortèges ainsi que les actions locales, comme les blocages d’universités, qui peuvent être délogées par des vigiles ou la police ! Si on ne constitue pas des SO, ça veut dire que soit on s’expose à la répression, soit qu’on délègue notre auto-protection aux SO déjà constitués des organisations syndicales. Cela veut dire qu’on devient dépendant de ces mêmes organisations. Sans être opposés aux syndicats, beaucoup de nos camarades sont syndiqués ou animent des syndicats, cela pose quand même un problème car pour que le mouvement gagne il faut que ceux qui le constituent – et cela dépasse la frontière des “syndiqués” – décident des choix stratégiques du mouvement !
Il ne s’agit pas de constituer un groupe de “bagarre” ou de “bonhommes” d’1m90, mais de définir une équipe, la plus massive possible, de personnes, militants ou pas, qui se proposent pour intervenir physiquement s’il y a besoin de se défendre. Il faut donc que tous ceux qui partagent cette préoccupation, qui se sentent en mesure d’assumer cette tâche ou qui sont volontaires pour se former à cela, y participent !