Jets, yachts, golfs : exproprions les pollueurs !
Préparez vos pulls, après un été aux chaleurs extrêmes, l’hiver sera froid ! Macron le dit, il va falloir qu’on apprenne collectivement à baisser notre consommation énergétique, nous devons rentrer dans une « logique de sobriété ». Sobriété pour qui ? Certainement pas les riches, il doit faire bien chaud dans leurs jets ou club de golf.
Certaines universités annoncent déjà des fermetures plus longues cet hiver, des cours en distanciel ou des thermostats bien bas, bon courage pour écrire avec des gants. Mais soyons satisfaits : les universités nous ont enfin entendus ! Sylvie Retailleau, présidente de l’université Paris-Saclay explique qu’ils sont « très attendus par [leurs] étudiants sur la transition écologique », les voilà alors faisant preuve d’exemplarité. Sauf que c’est intolérable de fermer des universités quand les conditions de logements des étudiants sont dramatiques.
Même s’ils font tous référence à la « nécessité d’accélérer la réponse au réchauffement climatique » (difficile à ignorer cet été !), ce n’est en réalité pas leur problème, il s’agit tout au plus de répondre à la menace de pénurie de gaz en provenance de Russie et à la faillite du mode de production électrique français. On est loin de la sobriété évoquée par le GIEC qui concerne, outre l’énergie, les matériaux, le sol, l’eau…
Non ici on nous parle de notre consommation individuelle : éteindre la lumière et baisser le chauffage. Et le tout avec une bonne dose de greenwashing, les véhicules électriques occupant une place de choix, comme s’ils ne consommaient ni énergie ni matière première ! Merci, mais on a compris qu’on ne sortirait pas de la crise écologique de cette manière.
On le voit chaque jour : Sécheresses, incendies, inondations, typhons, pollution de l’eau et de l’air, destruction de la biodiversité… La situation est catastrophique. Et le patronat, qui en est pourtant l’unique responsable, utilise à fond ce prétexte pour nous serrer la ceinture. Son porte-parole
Macron parle de « fin de l’abondance » comme si on avait connu le début !! Leur but est de nous culpabiliser pour étouffer nos revendications sociales.
Le coût de la « transition écologique » est aussi un bon moyen pour les patrons de quémander de larges subventions à l’État et d’accélérer les restructurations dans différentes branches industrielles. Par exemple dans l’automobile, où le passage à l’électrique sert de prétexte à l’augmentation des cadences et de la productivité, tout en mettant au chômage partiel (ou complet !) des dizaines de milliers de salariés ! Ce genre de « Green New Deal », dont certains à gauche se font les porte-paroles, n’offre aucune perspective aux travailleurs, à la jeunesse… ou à la planète !
Cette crise est surtout globale et causée par le système capitaliste. Jamais la question d’un autre mode de production n’est mis sur la table, pourtant c’est bien par ce chemin-là qu’on pourra changer les choses. Alors imposons-le. Soyons dans la rue pour contester le pouvoir ceux qui nous exploitent et nous volent notre avenir sur cette planète. Ce qu’on doit a tout prix préserver du froid, c’est notre colère !