Les gouvernements et l’extrême droite soutiennent les massacres à Gaza, les populations les dénoncent dans les rues !
L’armée israélienne a désormais coupé Gaza en deux et commence à frapper au sol aussi aveuglément qu’elle l’a fait du ciel. Plus de 9 700 personnes ont déjà été tuées, la moitié des habitations rasées. Après les hôpitaux, un convoi d’ambulances évacuant des blessés vers l’Égypte a été pris pour cible. Et quand la population échappe aux bombes, c’est le manque d’eau qui menace. Sept rapporteurs spéciaux des Nations unies s’inquiètent désormais d’un risque de génocide.
Comble du cynisme : sur les 18 500 travailleurs gazaouis employés en Israël, 4 000 s’y sont retrouvés piégés après le 7 octobre, y ont été retenus prisonniers, passés à tabac et humiliés avant d’être renvoyés sous les bombes. En Cisjordanie, les colons israéliens, armés par l’État et protégés par l’armée, ont accéléré les exactions pour chasser les populations palestiniennes, détruisant les habitations, tuant ou torturant ceux qui résistent.
L’impérialisme complice de ce crime contre l’humanité
Ce carnage se fait avec la bénédiction des grandes puissances, États-Unis et France en tête, pour qui l’État d’Israël est un gardien de leur ordre au Proche-Orient. Macron et Biden ont aussi du sang sur les mains ! Le bombardement de l’Institut français de Gaza, preuve que les frappes visent la destruction totale de Gaza, n’a soulevé qu’une polie « incompréhension » du gouvernement français.
Par contre, Macron et Darmanin tentent d’instrumentaliser le conflit au service de leur politique raciste. Les tags et agressions antisémites sont systématiquement rapportés dans les médias. Ils sont évidemment odieux et doivent être dénoncés, mais le gouvernement a l’indignation sélective : les agressions et les déclarations racistes anti-arabes se sont elles aussi multipliées, y compris dans les médias. À l’exemple du journaliste de LCI, Pascal Perri, qui parle d’un « antisémitisme couscous ». Comme d’habitude, c’est la population d’origine arabe qui est stigmatisée, accusée d’être antisémite, alors que l’extrême droite française a toujours fait de la haine des Juifs son fonds de commerce et que Macron lui-même, en 2018, avait rendu hommage à Pétain.
Un devoir de solidarité internationaliste que nous devons amplifier en France !
Ce samedi, la solidarité avec le peuple palestinien a franchi un nouveau cap en France, avec plusieurs dizaines de milliers de manifestants à Paris et dans une quarantaine de villes, après trois semaines de mobilisation, malgré les interdictions et l’amalgame que cherche à imposer le gouvernement entre solidarité avec le peuple palestinien et apologie du terrorisme ou antisémitisme.
Les manifestations se sont multipliées à Londres, New-York, en Nouvelle-Zélande, Turquie ou Indonésie, exprimant indignation et rage face aux massacres. Aux États-Unis, la contestation est particulièrement massive contre le soutien de Biden à Netanyahou. À Oakland, 200 manifestants ont bloqué un navire destiné à livrer des armes à Israël.
Le peuple de Palestine, opprimé depuis 75 ans, enfermé dans des ghettos de misère, bombardé, a besoin d’une solidarité internationale qui fasse pression sur Netanyahou et sur nos propres gouvernements qui le soutiennent. Le combat du peuple palestinien pour son émancipation et sa liberté est indissociable de la lutte contre toutes les oppressions, les rapports de domination et d’exploitation qu’il faudra renverser là-bas comme partout. Travailleuses, travailleurs, jeunes, il faut construire le mouvement qui permettra de faire reculer Netanyahou et la politique guerrière et antisociale des gouvernements qui le soutiennent, dont celui de Macron !
Dans les jours qui viennent, réunissons-nous sur nos lieux de travail et d’étude, faisons entendre notre colère, organisons-nous en collectifs d’expression de notre solidarité de travailleuses et travailleurs ! Halte au massacre à Gaza !