Article du N°44 de l’Étincelle Anticapitaliste (septembre 2015) [page 7]

Depuis plusieurs années les universités françaises rencontrent d‘importantes difficultés budgétaires. Elles sont nombreuses à afficher des déficits de plusieurs milliers, voir millions d’euros. Pour tenter d’équilibres leurs budgets, les facs ne trouvent comme solutions que de supprimer des postes et des diplômes. Des capacités d’accueil limitées sont mises en place dans la majorité des filières, fermant de fait l’accès au diplômes quand le nombre d’étudiant atteint la limite fixée par les facs. Chaque année, de très nombreux étudiants se voient donc refuser leur inscription à l’université.

Austérité = étudiant refusés

A Nanterre comme ailleurs, cette situation catastrophique se fait ressentie : il manque aujourd’hui 3,3 millions d’euros à la fac pour fonctionner normalement. Comme chaque année les militants de l’UNEF recensent tous les problèmes d’inscriptions sur l’université. A ce jour plus de 800 dossiers d’étudiants sans-fac ont été constitués afin de les présenter vice-président de l’université ayant le pouvoir d’inscrire n’importe quel étudiant dans la filière de son choix. Les problèmes sont nombreux et multiples : refus sur APB ou SESAME, hors délai pour ces procédures (dont les délais sont de plus en plus courts).

Ajoutons à cela les problème entrainés par Campus France : de utilisé principalement par les étudiants des pays dont la majotité de la population n’est pas blanche. Campus France permet en toute légalité aux facs parisiennes de refuser les étudiats étrangers. En effet, pour ces facs, un étudiant étranger est automatiquement de niveau inférieur à un étudiant français et peu donc être inscrit dans des facs de province (voir d’outre-mer) sans tenir compte du lieu d’habitation, le plus souvent à Paris, de ces étudiants.

Le résistance des sans-facs

Tous ces problèmes d’inscriptions ne seront réglés qu’en augmentant la pression sur la présidence de l’université. Une Assemblée Générale a réunit près de 90 étudiants sans-fac le vendredi 4 septembre. Il y ont réaffirmé leur volonté de confrontation avec la direction de l’université et sont d’ores et déjà prêts à organiser une activité militante quotidienne sur l’université : diffusions de tract et de pétitions, organisation de rassemblements, etc.

Une victoire face à la présidence ne peut être le fruit que de la mobilisation réelle des étudiants sans-fac et de la volonté des militants combatif à chercher à construire cette mobilisation et à l’élargir aux autres étudiants de l’université.

Barth, Nanterre