Lycées : Défendons le Bac !
Un rapport remis le 12 mars au ministre de l’Éducation remet en selle l’idée d’une réforme du bac : il serait plus difficile à avoir… Et aurait moins de valeur !
Notes éliminatoires et contrôle continu
Le rapport préconise l’instauration de notes éliminatoires… « Une idée envisagée sérieusement par Nicolas Sarkozy s’il était réélu », affirme Le Figaro. Il supprimerait même les options qui apportent uniquement des points. Une manière de fermer les enseignements artistiques.
Une autre piste est la mise en place du contrôle continu : on serait noté sur sa moyenne de l’année et non plus sur des examens nationaux. Dans un lycée réputé, où les profs notent sévèrement, il sera plus difficile de l’avoir. Dans un lycée où ils sont plus cléments, notre diplôme sera considéré comme ayant moins de valeur…
Bref… C’est la fin de l’égalité.
Cette réforme est en place dans plusieurs filières de bac pro depuis l’année dernière. Cela va dans le sens de la dévalorisation du bac pro, qui était déjà passé de quatre à trois ans en 2008.
Assez de baratin !
Le gouvernement argumente que le bac n’a plus de valeur. C’est une vieille rengaine que de dire que « le niveau baisse », que le bac est « donné ». En fait, le niveau d’études et de connaissances augmente par rapport aux générations de nos parents ou de nos grands parents : à cette époque, la majorité des jeunes s’arrêtait après l’école primaire ou le collège et avait donc moins de connaissances. Aujourd’hui, pour s’en sortir, il faut non seulement avoir le bac, mais même faire des études supérieures.
Pour ce qui est du contrôle continu, Chatel dit que cela éviterait les nombreux cafouillages qui ont eu lieu ces dernières années (fuites de sujets, manques de correcteurs…).
Ces problèmes seraient pourtant évités s’il y avait assez de monde pour gérer dans l’Éducation, si 80 000 postes n’avaient pas été supprimés depuis cinq ans ! Il faut imposer l’arrêt des suppressions de postes, le rétablissements de tous ceux qui ont été supprimés depuis cinq ans. Il faut lancer un plan d’embauches, jusqu’à ce qu’il y ait au maximum 25 élèves par classe en lycées généraux, douze en lycée pro, avec dédoublements pour les cours de langues et les TP.