
Méthodes policières à l’université Paris Nanterre contre des militants : l’Unef Nanterre annonce porter plainte
Article du N°38 de Révolutionnaires (10 juillet 2025)
Dans Révolutionnaires n° 35, nous relayions les révélations du média Streetpress qui rendait publiques les pratiques répressives et illégales de la présidence de l’université Paris Nanterre à l’encontre des militants syndicalistes de l’Unef. Fichage, entrave, volonté de mise sur écoute, achat de caméras-espions, harcèlement et filature… Tout un arsenal pour écraser et faire taire l’Unef. Une organisation syndicale qui fait partie de ceux qui luttent contre la logique de sélection et le tri social qui poussent chaque année toujours plus de jeunes vers la précarité et l’exploitation, au service des intérêts du patronat.
Confrontée à ces révélations, la présidence de l’université crie aux fake news et maintient un climat d’impunité quant à la répression politique et aux méthodes employées. En plein contexte de coupes budgétaires historiques dans les facs, elle annonce un budget de la sécurité de 16 millions d’euros sur quatre ans. Celui-ci a bondi de 75 % ces quatre dernières années, et reste la seule dépense de fonctionnement de l’université qui continue d’augmenter malgré les suppressions de budget. Suite à ces révélations, la section locale de SUD Éducation UPN a recensé un dispositif de surveillance d’au moins 50 caméras au sein de la fac, permettant un flicage ultra ciblé des militants sur l’ensemble du campus.
Mardi 1er juillet, l’Unef Nanterre organisait une conférence de presse pour dénoncer cette culture de l’impunité et annoncer un dépôt de plainte contre ces méthodes illégales et répressives, en présence de Louis Boyard (député LFI) et de représentants du bureau national de l’Unef, de Sud Éducation Université Paris-Nanterre, de Solidaires 92, de la FSE Nanterre et du NPA-Jeunes-Révolutionnaires. Ces pratiques ne peuvent rester impunies, tous ceux qui ont participé à cette politique doivent démissionner. Cette conférence de presse a également permis de dénoncer la répression du mouvement étudiant nationalement, et le passage de la mal-nommée loi contre l’antisémitisme (voir ci-dessous).
Face à la répression et à la volonté de museler toute forme de contestation étudiante, nous ne devons pas reculer. Le gouvernement et les présidences d’université ont peur que les étudiants s’organisent pour contester leurs politiques. Donnons-leur raison, en organisant la riposte. Dès la rentrée, reprenons la rue contre les coupes budgétaires et pour un enseignement supérieur gratuit et ouvert à tous et à toutes !
L. Da Silva • 08/07/2025