ÉLECTIONS RÉGIONALES 2010
Tout changer, Rien lâcher !

Notre avenir vaut plus que leurs profits !

Dans quelques semaines se tiendront les élections régionales. Elles se dérouleront dans un contexte où la situation des jeunes et des salariés ne cesse de se dégrader. Les conséquences de la crise pèsent lourdement. Avec les milliers de licenciements, le non renouvellement des contrats précaires, le taux de chômage des jeunes atteint plus de 23%. Au niveau mondial, ce sont 10,7 millions de jeunes en plus qui se retrouvent au chômage !

Après avoir distribué des milliards aux banques, le gouvernement Sarkozy continue son offensive contre nos droits, bien décidé à nous faire payer à nous le coût de cette crise dont ils sont responsables. Subventions aux patrons, suppressions de postes massives dans les services publics, réforme de la santé, et comme si cela ne suffisait pas, il lance maintenant une réforme des retraites.

Dans l’éducation, ce sont encore 16 000 postes de profs supprimés à la rentrée dernière et toujours 80 000 prévues d’ici 2012. Luc Châtel, malgré la mobilisation des lycéens de l’an dernier, continue de passer en force pour appliquer sa réforme du lycée. L’an dernier, le gouvernement a réussi à faire adopter sa réforme sur l’autonomie des universités promettant des diplômes au rabais et soumis aux intérêts immédiats des entreprises. Sous prétexte de lutter contre le chômage des jeunes, de nouvelles exonérations de cotisations sociales sont accordées aux entreprises lorsqu’elles embauchent des jeunes. Mais cette mesure n’est qu’un nouveau cadeau au patronat tandis que les jeunes continuent de subir la précarité, les bas salaires. Sans parler de la répression et du racisme que subissent une grande partie des jeunes dans les quartiers, les jeunes issus de l’immigration ou ceux qui osent se mobiliser pour défendre leurs droits contre qui on envoie la police et l’armée. Le débat nauséabond sur l’identité nationale ne fait que renforcer ce racisme.

Il y a six ans, ayant remporté 20 régions sur 22, le PS déclarait qu’il en ferait des « contre-pouvoirs » face à la droite. Mais il a mis en œuvre lui-même, à la tête des conseils régionaux avec ses alliés du PCF et des Verts, une politique libérale qui subventionne les grandes entreprises et privatise les services publics. Les régions subventionnent allègrement l’enseignement privé, elles participent à la mise en place de « pôles d’excellences » universitaires, elles subventionnent les entreprises tandis que celles-ci continuent à licencier. Les transports ne sont toujours pas gratuits. La gauche traditionnelle s’est convertie au capitalisme, elle s’adapte et mène des politiques proches de la droite.

Il est grand temps d’inverser les choses. Nous ne voulons pas d’une société qui ne nous offre aucun avenir. Il faut imposer une augmentation de tous les salaires de 300 euros, l’interdiction de tous les licenciements et de tous les contrats précaires. Nous ne voulons plus être des salariés jetables. Nous voulons une éducation de qualité pour tous, des diplômes de qualité, pour ça il faut imposer le retrait de toutes les réformes libérales de l’éducation. Pour permettre à tous d’étudier et se former sans vivre dans la misère, nous voulons une allocation d’autonomie à hauteur du smic pour tous les jeunes de 16 à 25 ans. Ce n’est pas des flics dont nous avons besoin, c’est d’un avenir : flics hors des facs, des lycées et des quartiers !

Les luttes de l’an dernier contre les licenciements, la réforme des universités et des lycées n’ont pas réussi à imposer des défaites au gouvernement faute d’unification. C’est d’un mouvement d’ensemble des jeunes et des salariés dont nous avons besoin pour inverser la vapeur.

Le 14 mars prochain, voter pour les listes du NPA permettra d’exprimer notre ras-le-bol de ces politiques, notre volonté d’en finir avec le capitalisme qui détruit nos vies et la planète et de faire élire de véritables porte-paroles des luttes qui ne lâcheront rien.