Philippe Poutou , un candidat pour la révolution !
Le choix du NPA de présenter Philippe Poutou à l’élection présidentielle, est le choix de montrer qu’il n’y a que par l’organisation collective que la population peut gagner ses droits. En effet Philippe Poutou n’a jamais été député, il n’a jamais été maire ou conseiller régional et pourtant il a réussie avec ses collègues à sauver tous les emplois de son usine. Mécanicien à l’usine Ford de Blanquefort, pendant 4 ans il a mené une lutte avec ses collègues et finalement l’usine n’est toujours pas fermé. Alors que les actionnaires avait décider de la liquider.
C’est ce message que l’on veut porter pendant la campagne : par rapport à tous les politiciens qui sont au services de la bourgeoisie, quand on prend nos affaires en main collectivement on peut réellement faire changer les choses.
En plus en présentant quelqu’un de ’normal’ on veut montrer que la politique c’est l’affaire de tous et non d’une petite clique qui en ferait son métier.
Ils veulent nous faire payer la crise, imposons un bouclier social !
Cela fait déjà 4 ans que le système capitaliste à l’échelle mondial est plongée dans une crise qui s’accentue toujours un peu plus. Cette crise est dût à une surproduction de bien par rapport au pouvoir d’achat mondial . En effet la bourgeoisie a voulue faire tellement de profit qu’elle a saigné les travailleurs qui ne pouvaient plus acheter ce qu’ils produisaient. Et l’État qui est dans le camp de la bourgeoisie, a pris directement en charge en 2008 le renflouement des banques que la crise risquait de faire tomber. On voit bien que pour sauver les banques l’argent existe mais jamais pour augmenter les protections sociales par exemple. La crise est donc devenue une crise de la dette que les États essaient de faire payer aux travailleurs.
La réponse de la classe dominante à la crise a donc été d’augmenter leur niveau d’attaque, sur les acquis sociaux des travailleurs.
Les plan d’austérité en Europe sont la conséquence directe de ces attaques de la bourgeoisie.
Selon les pays les attaques ne sont pas de la même intensité car les capitalistes veulent faire des tests sur certains pays pour voir comment réagit la population. Par exemple avec la Grèce, les attaques sont vraiment très violentes pour la population. Sans rentrer dans les détails les différents plans d’austérité en Grèce ont pour conséquence une perte de 30 % des salaires et une augmentation de tous les prix. Il faut imaginer ce que cela voudrait dire en France quand tous le monde se demande déjà comment il va finir le mois de baisser les salaires de 30% et d’augmenter tous les prix.
Mais je vous rassure en France la bourgeoisie commence déjà à appliquer ce qu’elle a testé en Irlande ou en Grèce.
En effet les deux plans d’austérité depuis aout de 11 et 18 milliards d’euros ont déjà annoncée la couleur. Concrètement ils font perdre l’équivalent d’un demi mois de salaire pour quelqu’un qui touche le SMIC. Et la TVA sociale que nous annonce le gouvernement est une attaque sans précédent : il s’agit ni plus ni moins que de baisser les salaires de 5 % et d’augmenter les prix de 5 %. Tout cela au nom de la compétitivité des entreprises ! On a presque l’impression que c’est Laurence Parisot qui dirige le pays !
Toutes ces attaques sont mise en place au nom du payement de la dette. Les attaques du gouvernement sont tellement injustes qu’il est obligé d’inventer des prétextes bidons pour les justifier et tenter de les faire accepter. Dans peu de temps, ce sera sans doute la perte du triple A qui sera brandie pour justifier un nouveau plan d’austérité. Et derrière cela c’est le plus grand casse du siècle qui est organisé : l’arnaque du remboursement de la dette !
C’est en son nom qu’il faudrait qu’on se serre la ceinture. Mais cette dette n’est pas légitime. Elle provient d’une baisse volontaire des recettes de l’État. Volontaire car ce sont les exonérations de cotisations sociales et les baisses des impôts des plus riches qui ont entraîné une explosion de la dette. Pour les gros capitalistes qui se font appeler « marchés financiers », c’est double bonus : l’État baisse leurs impôts, puis leur emprunte de l’argent… qui leur est ensuite remboursé avec des taux d’intérêts exorbitants !
La dette, c’est tout simplement l’Etat qui prend de l’argent dans nos poches via les plans d’austérité pour le mettre dans celles des banquiers. Pour nous, il est clair que ce n’est pas à nous de payer cette dette.
Au contraire nous au NPA avec la campagne de Philippe Poutou nous proposons un bouclier social qui permettrai à la population de pouvoir vivre dignement. Nous mettons en avant des revendications pour les luttes, pour refuser ici et maintenant de payer la crise. Cela passe par toute une série de mesure d’urgence comme :
- l’interdiction des licenciements
- des services publics 100% gratuit
- 300 euros de plus pour tous
- une allocation d’autonomie pour la jeunesse
Et toutes ces mesure sont largement réalisables. Pour ne prendre que l’exemple de la France la productivité depuis 1980 a été multiplié par 4. Cela signifie que nous produisons 4 fois plus de richesses. Mais tout cela s’en va dans la poche des actionnaires et des grands patrons. C’est là qu’il faut aller prendre l’argent !
Une campagne qui lie la nécessité de combattre la crise par la sortie du capitalisme
Toute ces mesures vont bien sûr à l’opposer du système capitaliste. Au lieu de prôner toujours plus de profits pour une minorité, elles proposent de repartager les richesses en fonction des besoin de chacun.
De plus si nous réalisons ce programme mais que nous laissons les mêmes au pouvoir (le vrai pouvoir, le pouvoir économique et politique, ceux que justement on n’élit pas) alors ils finiront par reprendre ce qu’on leur aura arraché (ce fut le cas après chaque grosse augmentation de salaire, exemple mai 68)
C’est pour cela que le vote ne suffit pas : car on n’élit pas et donc on ne contrôle pas ceux qui détiennent vraiment les richesses, le seul moyen est d’avoir un rapport de force assez important pour imposer ces mesures d’urgence. En effet, si on ne compte que sur la volonté d’un seul homme, le président de la république, même si il est très à gauche et très déterminé (genre mélenchon) il ne fait pas le poids face à toute une classe dirigeante qui est très organisé et qui n’hésite pas à faire des coups d’états quand ça lui chante par exemple en Grèce ou en Italie ou des technocrates ont été directement mis au pouvoir.
En plus, s’appuyer seulement sur les institutions pour faire changer les choses est illusoires. Nous voyons bien que l’Etat n’est pas neutre mais qu’il penche toujours dans le sens de la bourgeoisie.
La justice qui est censé être un exemple d’égalité va toujours dans le même sens. La semaine dernière à Clermont ferrant, Wissam, un jeune arabe s’est fait assassiner par les keufs ils ne sont toujours pas poursuivis, pas même suspendu (il faut que la justice prenne son temps nous dit-on etc.) alors que le lendemain un jeune a été condamné direct parce qu’il a participé à la révolte dans le quartier qui a suivi (là la justice agit vite !)
Cela montre que nous ne pourrons compter que sur nos propres forces et c’est la toute la pertinence de la candidature Poutou qui montre que ce n’est que par un rapport de force imposé par les travailleurs que l’on peut changer les choses. Ce qu’a fait Philippe Poutou pour sauver les emplois sur son entreprise, en se mobilisant massivement avec ses collègues, il faudrait pouvoir le faire à l’échelle de toutes les entreprises du pays, et au même moment. Un mouvement d’ensemble de ce type, une grève générale qui aillent jusqu’au bout, permettrai d’inverser le rapport de force.
Et pour nous, aller jusqu’au bout, c’est en finir avec le capitalisme et construire une autre société par une révolution qui balayerai la vieille société capitaliste et ouvrirait la porte à une société socialiste et démocratique.
Cela fait 5 ans que Sarkozy nous fait payer durement la crise. Le sens du vote pour Philippe Poutou, c’est donc déjà de le virer, lui et toute sa bande de racistes, casseurs de nos droits sociaux. C’est aussi refuser de donner la moindre confiance à François Hollande qui annonce d’ors et déjà qu’il faut « donner du sens à la rigueur » ! Enfin, c’est combattre une Le Pen qui fait semblant de nous défendre alors qu’elle est violemment raciste, et qu’elle gouvernerait contre l’ensemble des jeunes et des salariés.
C’est cela que Philippe Poutou, le candidat du NPA à ces élections, veut populariser. Notre campagne sert à mettre en avant ces idées et à inviter les résistances sociales des jeunes et des salariés dans le débat feutré que les médias voudront nous servir. Les revendications que nous mettons en avant sont des revendications pour les luttes. Notre projet, c’est d’en finir avec le capitalisme. Pas simplement d’aménager cette société à la marge, si tant est que ce soit possible. Mais d’en finir avec l’exploitation et toutes les formes d’oppressions par une rupture révolutionnaire avec le système actuel.
Il n’y aura pas de raccourcis pour changer le système, cela ne sera que par la lutte des opprimés et la prise de conscience de ceux-ci que la société changera. C’est là tout le sens de la campagne de Philippe Poutou, une voix qui défende notre colère contre ce système, notre refus de payer la crise et la solidarité internationale entre les jeunes et les salariés du monde entier.