Pour nos salaires et nos retraites : soyons résolu.e.s à lutter !
Comme le veut la tradition, Macron a présenté ses « vœux aux Français ». Mais de quoi peuvent-ils faire le vœu, ces chefs qui regrettent chaque année que la précédente ait été difficile et chantent des lendemains meilleurs ? Quel génie de la lampe tente d’invoquer Macron lorsqu’il souhaite « confiance » et « unité » ? Craint-il la lassitude et la colère face à l’inflation ? Craint-il que la pilule ne passe pas, lorsqu’il annonce : « Il nous faut travailler davantage » ?
Car après s’être attaqué à la durée d’indemnisation pour les chômeur.se.s, c’est contre les retraites que le gouvernement prépare sa nouvelle offensive… Enfin, après avoir reculé en 2019-2020 face à une importante contestation. On se demande d’ailleurs si ce n’est pas son souvenir qui leur donnerait quelques sueurs froides. D’autant que l’opinion publique n’y est pas plus favorable aujourd’hui qu’hier : dans un sondage du HuffPost, 70 % sont contre le report de l’âge légal de la retraite à 65 ans, 65% contre son report à 64 ans. Et pourtant il « nous » faudrait travailler davantage… Mais même si les caisses de retraite devenaient déficitaires, il y aurait une solution : plus de salaires, plus de cotisations ! Des augmentations, c’est d’ailleurs le sens des grèves qui se succèdent dans de nombreux secteurs : raffineries, automobile, transports…
Et si de plus en plus souvent les médias craignent une « gilet-jaunisation des conflits », c’est que beaucoup d’entre elles échappent au contrôle des directions syndicales et amorcent ce que redoute réellement Macron : un mouvement organisé, directement, par les travailleur•se•s. Pour le construire, il faudra coordonner les luttes de la rue jusqu’aux entreprises. En commençant par nous souder autour de mots d’ordre communs : pour nos retraites ou pour nos salaires, ce n’est plus à « nous » d’avoir une année difficile, c’est aux patrons de payer de leur poche. Nous les avons déjà fait trembler, allons encore plus loin !
« Confiance » et « unité », oui : dans notre camp, et dans la lutte !