Article du N°29 de Révolutionnaires (6 mars 2025)

Depuis le début de février, des centaines d’étudiants ont rejoint des AG sur leur fac pour lutter contre l’austérité et les coupes budgétaires dans l’enseignement supérieur. À ce stade, une petite frange de la jeunesse se mobilise, mais les présidences des facs sont déjà à l’offensive !

DES COUPS DE PRESSION POUR EMPÊCHER DE MILITER

Dans ce contexte, des militants jeunes du NPA-R à Caen ont subi des coups de pression de vigiles pour les empêcher de diffuser un tract, comme à leur habitude, sous prétexte que « la politique est interdite hors des élections »1. Même scénario à Aix-en-Provence, où il leur a été reproché de « ne pas avoir demandé d’autorisation ». Auprès de qui ? Personne n’a su répondre. Pire encore à Versailles, où l’administration a interdit une réunion sous prétexte de « troubles à l’ordre public » ! À Sciences Po Paris, trois étudiants ont carrément été exclus pour avoir dénoncé le génocide en Palestine.

ON NE SE LAISSERA PAS FAIRE !

Les présidences des facs se plaignent que les étudiants mobilisés « entravent » la liberté d’étudier. Mais à Bordeaux ou Rennes, c’est l’administration elle-même qui a fermé des bâtiments entiers pour empêcher que des cortèges étudiants ne s’adressent à leurs camarades. Quelle hypocrisie de la part de ceux qui disent pourtant refuser la politique du gouvernement, mais s’en font les petites mains ! Ils peuvent bien montrer les muscles, nous n’arrêterons pas de nous mobiliser.

L. CIACCI

  1. Une interdiction d’autant plus ridicule que nos camarades ont tranquillement pu reprendre leur activité militante le lendemain, sans aucune intervention des vigiles ↩︎