TOUTES ET TOUS DANS LA RUE LE 1er MAI 2012 : Premier jalon d’une résistance à l’austérité
Le premier mai n’est pas un jour férié comme les autres. C’est la fête du travail. On pourrait trouver déplacé de fêter le fait que la majorité de la population soit obligée de vendre sa force de travail pour survivre… D’autant qu’elle le fait dans des conditions de plus en plus précaires. Pourtant, même si les gouvernements de gauche comme de droite ont gommé cet aspect, il s’agit bien d’une date de résistance. La manifestation du 1er mai était à l’origine une journée de grève et de manifestation internationale pour la réduction du temps de travail, et s’appelait alors la fête des travailleurs.
Contre Le Pen et Sarkozy !
Le 1er mai est depuis de nombreuses années récupéré par le Front national pour sa « fête de Jeanne d’Arc ». Après le score record de Marine Le Pen, nos manifestations auront nécessairement une tonalité antifasciste. Les travailleurs et les travailleuses ne se divisent pas entre ceux qui sont de nationalité française et les autres. Ils ne doivent pas non plus compter sur l’alliance avec les bourgeois français, notamment avec une milliardaire comme Marine Le Pen.
Voulant récupérer les voix du FN, Sarkozy organisera son propre rassemblement : « la fête du vrai travail (sic) ». Une provocation de la part du candidat du Fouquet’s et du Crillon, qui cherche à stigmatiser les chômeurs tout en déclarant la guerre aux organisations ouvrières. Rien que pour cela, nos manifestations doivent être extrêmement massives. Le 1er mai, c’est la fête de celles et ceux d’en bas, pas des capitalistes déguisés en « candidats du peuple » !
Contre toute austérité, de droite comme de gauche
Face à deux candidats qui s’apprêtent à appliquer l’austérité, à céder aux pressions des agences de notation et du grand patronat, le 1er mai 2012 est l’occasion de montrer par notre nombre que nous refusons de payer une crise qui n’est pas la nôtre.
Pour imposer des mesures justes, qui ne nous feraient pas payer la crise, il faudra compter uniquement sur nos propres forces. C’est le sens que doivent avoir les manifestations de la fête du travail : réaffirmer qu’il s’agit d’un moment où les jeunes et les travailleurs portent des revendications pour améliorer leurs vies. Ce 1er mai doit servir à poser les jalons d’une contre-offensive des jeunes et des travailleurs. Il s’agit de la seule manière pour nous de ne pas payer la crise.
Partout en Europe, les gouvernements appliquent l’austérité, quel que soit le bulletin glissé dans l’urne. La seule solution pour marquer un coup d’arrêt à ces politiques serait un mouvement d’ensemble. Mais pour cela, il faut dès maintenant rassembler tout ceux qui ne veulent pas payer la crise et ne cautionnent pas la politique d’un gouvernement se disant de gauche. Dans les universités, il y a des suppressions de filières, de TD, la mise en place de la sélection entre étudiants. Dans les lycées, ce sont les suppressions de postes et de classes. Pour tout le monde, c’est chômeur à 27 ans et précaire à 67 ! Aucun des présidentiables n’est prêt à aller à l’encontre de cette logique, à faire face à la pression des agences de notations et du grand patronat. Être nombreux dans la rue le 1er mai ne suffit évidemment pas. Il faudra construire un mouvement de résistance à l’austérité, afin de ne pas connaître la même situation qu’en Grèce… Seul un gouvernement des travailleurs et des jeunes issu de leurs luttes et de leur auto-organisation, pourrait commencer à satisfaire les exigences immédiates du monde du travail : l’annulation de la dette, l’interdiction des licenciements et des contrats précaires, le temps de travail à 32h et l’augmentation des salaires.