Valises de fric et violences racistes : la coupe est pleine
Bien loin de la passion du sport dépolitisée vantée par Macron, la Coupe du monde n’aura connu aucun répit dans le nauséabond. Elle se termine en plein « Qatargate », avec des valises bourrées de billets saisies chez des parlementaires européens soupçonnés d’avoir été achetés par le Qatar, et par des violences de l’extrême droite en France.
La fachosphère dans la rue
Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, à l’issue de la demi-finale France-Maroc, à Lyon, Paris ou Nice, des militants d’extrême droite s’en sont pris ou ont tenté de s’en prendre à des supporters d’origine maghrébine. Cela faisait des jours que les Zemmour et autres Bardella rivalisaient de racisme et de provocations dans l’attente de cette demi-finale, en annonçant des « débordements ». Au final, ces débordements, ce sont eux qui les ont organisés ! Loin de l’image respectable que ces partis prétendent renvoyer lors des élections et au Parlement, on en voit la réalité : des nervis cagoulés et armés, qui mènent de véritables ratonnades en pleine rue, comme à l’époque coloniale.
Pompiers pyromanes
Communiquant sur les nombreuses interpellations qui ont suivi ces violences, Macron et Darmanin ont fait mine de s’indigner. Les voir dénoncer le racisme et la montée des idées d’extrême droite en rajoute dans l’écœurement. Car c’est une véritable campagne xénophobe qui est menée par le gouvernement, en préparation de la loi « immigration » qu’il annonce pour janvier. Courant derrière le Rassemblement national, la principale mesure de cette loi est d’inscrire les obligations de quitter le territoire (OQTF) au fichier des personnes recherchées, et de faciliter et d’accélérer les expulsions. On y trouve également la possibilité d’expulser des personnes arrivées en France avant l’âge de 13 ans. Sans parler de la traque incessante des migrants menée par la police de Darmanin, avec la destruction de leurs campements en plein hiver.
Mêmes patrons, mêmes combats : unissons-nous dans les luttes
Le but de cette loi est clairement de satisfaire le patronat. Ainsi dans le cadre de sa loi, le gouvernement réactualise la politique d’immigration « choisie » mise en place par Sarkozy, en prévoyant d’octroyer des titres de séjour provisoires et à renouveler chaque année aux étrangers embauchés dans les « métiers en tension ». En clair, les emplois les plus pénibles et les moins payés, pour lesquels les patrons ne recrutent que des personnes n’ayant pas le choix, en raison de la précarité de leur situation. Le même jour que la finale de la Coupe du monde de football, une manifestation organisée pour la journée internationale des migrants dénonçait le drame des ouvriers étrangers morts au Qatar, les conditions de travail de ceux qui sont exploités sur les chantiers des JO de Paris 2024 et le projet de loi immigration.
Cette offensive raciste et réactionnaire est également parfaitement orchestrée au moment où le gouvernement prépare des attaques majeures contre notre camp social, notamment la réforme des retraites.
Plus que jamais, la classe ouvrière est internationale, et nous sommes nous-mêmes d’origines diverses. Ne nous laissons pas diviser par ce poison raciste, distillé par le gouvernement comme par les partis de droite et d’extrême droite.
Les travailleurs et travailleuses, qu’ils soient français ou étrangers, ont des ennemis communs : les capitalistes et le gouvernement à leur service.
Face à l’offensive raciste et réactionnaire qui cherche à nous diviser, unissons-nous dans nos luttes et dans nos grèves.