Victoire pour l’UNEF Nanterre : les militants sont relaxés !
Après deux ans de procédures engagées contre neuf militants de l’UNEF Nanterre à la suite de l’occupation des sans-facs de l’année 2021-2022, la section disciplinaire de l’Université Gustave Eiffel à Marne-la-Vallée a prononcé son verdict : l’ensemble des militants du syndicat sont relaxés !
Une victoire politique pour un syndicat de lutte
Pour rappel, la présidence de l’Université Paris-Nanterre avait tout fait pour que les militants du syndicat soient exclus de leur fac. Calomnies, dépaysement de la section disciplinaire à Marne-la-Vallée, fausses accusations de violences et de harcèlement à l’égard du personnel de l’université, accélération de la procédure sans respect de la défense, bref, tout un arsenal de magouilles déployé contre celles et ceux qui se sont battus contre la sélection et pour gagner des inscriptions de jeunes sans affectation à l’université. Pourtant, la décision de la section disciplinaire est sans appel : toutes les accusations de la Présidence sont infondées et les actions menées ont bien été réalisées dans le cadre de mandats syndicaux. Nous relayons ici leur vidéo explicative : https://x.com/unefnanterre/status/1813973592293449860
Une bataille qui doit se poursuivre
Les militants poursuivis sont, certes, relaxés, mais la lutte contre la sélection à l’université, la privatisation de l’enseignement supérieur et la dégradation des conditions d’études n’est pas terminée. Le gouvernement et les présidences d’université à sa solde continuent leurs offensives contre la jeunesse scolarisée. Coupes budgétaires, suppressions de droits, sélection accrue avec la mise en place de Parcoursup et, plus récemment, de MonMaster ; leur politique est claire : que les jeunes, particulièrement ceux des quartiers populaires, précaires et/ou issus de l’immigration servent de main d’œuvre malléable et exploitable à merci pour le patronat, voire, qu’ils aillent remplir les casernes de l’État français dans un contexte de croissance des tensions impérialistes. Ni chair à canon, ni chair à patron ; étudier est un droit, pas un privilège. Le gouvernement ne va pas s’arrêter dans le renforcement de la sélection et la privatisation de l’enseignement. Il faut s’y opposer en préparant à la rentrée les mobilisations qui permettront de le faire. Ce mouvement devra mettre un terme à ces attaques antisociales, contre le droit à la poursuite d’études dans la fac et la filière de son choix.
Pour une fac ouverte aux enfants d’ouvriers et aux étudiants étrangers !
L’UNEF-Nanterre a lancé le recensement des cas de sans-facs cet été et un nouveau collectif des sans-facs s’est constitué à l’issue d’une première assemblée générale. Un premier rassemblement s’est tenu ce 17 juillet devant le Ministère de l’Enseignement supérieur où les sans-facs ont déposé 62 dossiers. Les sans-facs exigent des négociations avec la nouvelle présidence de l’Université Paris-Nanterre, Caroline Rolland-Diamond et le ministère de l’Enseignement supérieur, afin d’inscrire, au plus vite, des centaines de jeunes sans affectation déjà recensés depuis le début du mois de juillet. Le NPA-Révolutionnaires les soutient dans leur démarche et sera à leurs côtés pour exiger l’inscription de tous les sans-facs.
Léo Ciacci