Syrie : une jeunesse gagnée par le désir de liberté

Depuis le déclenchement de l’insurrection en Syrie, les étudiants et la jeunesse dans sa diversité sont les acteurs essentiels du mouvement. Gagnés à l’espoir suscité par les révolutions tunisienne et égyptienne, les jeunes ont été les premiers à oser défier le régime de terreur en occupant les rues et les universités en mars 2011. Quelques jours après ce furent des enfants qui subirent la violence du régime pour avoir inscrit des messages politiques sur un mur. Cet événement a mis le feu à la poudrière ; la révolution s’est embrasée et les jeunes n’ont cessé de s’investir dans ce mouvement constamment réprimé.

La lutte estudiantine réprimée par le gouvernement

Le pouvoir en place a déployé tous les moyens dont il disposait pour mater le mouvement révolutionnaire. Le ministère de l’Enseignement supérieur, soutenu par le régime, a sanctionné les élèves dont la participation aux manifestations populaires était avérée et empêché les étudiants originaires des régions concernées de se présenter aux examens annuels, leur interdisant ainsi d’obtenir leur année universitaire sous prétexte d’insécurité. L’accès aux formalités administratives essentielles aux étudiants a été délibérément ralenti.

L’ « Union Nationale des Étudiants de Syrie », organisation baathiste inféodée au pouvoir et prétendument socialiste à ses origines, opère un contrôle des mouvements des étudiants et interdit toute manifestation dans l’enceinte universitaire.

A la lecture de l’histoire du XX ème siècle, le rôle capital des étudiants dans les processus révolutionnaires est indéniable. Il se traduit en Syrie par la mobilisation de l’intégralité de la jeunesse, une grève générale qui dure depuis le 11 décembre 2011, des manifestations quotidiennes et des actions de désobéissance civile. Face à la censure et à la répression sanglante, des millions de Syriens continuent d’occuper la rue pour réclamer liberté, égalité et justice sociale ; ils sont toujours plus déterminés à en finir avec le régime d’Assad.

Prenons exemple sur ce modèle de courage, et soutenons la lutte anti-impérialiste !

Océane (Comité jeunes Paris 8)