Sarkozy et l’apprentissage : de gros reculs pour les jeunes travailleurs

En cinq ans, sous prétexte de lutter contre la crise, Sarkozy et sa bande ont lancé une série d’attaques contre la jeunesse. Le développement de l’apprentissage est l’une d’entre elles, permettant aux employeurs de disposer de salariés payés à partir de 25% du SMIC. Sous sa forme actuelle, l’apprentissage (et, plus généralement, l’alternance) ne sert qu’à une chose : exploiter les jeunes pour réaliser encore plus de profits.

Pour les patrons, une main d’oeuvre bon marché

La loi Cherpion, votée en août 2011, instaure un quota obligatoire de 5% d’alternants dans les entreprises de plus de 250 salariés. Sous prétexte de réduire le chômage des jeunes, il s’agit de remplacer des postes en CDI par ce contrat précaire et mal rémunéré qu’est l’alternance. En effet, avec cette loi, un patron peut proposer deux contrats de professionnalisation de suite au même jeune, preuve qu’il s’agit bien là de postes pérennes dont on veut simplement réduire le coût. Et les contrôles préalables à leur signature par l’administration sont supprimés. Cela sans compter les exonérations de charges dont bénéficient les entreprises qui ont recours à ce dispositif.

Pour les jeunes, une formation dégradée

Comment convaincre plus de lycéens d’entrer en apprentissage ? En allant les chercher dès le collège ! C’est le sens d’un décret du 15 février 2012, qui crée des “dispositifs d’alternance personnalisés”, destinés aux collégiens qui “éprouvent des difficultés” ou qui “manifestent des besoins éducatifs particuliers”. Et ce dès la classe de 4eme, avec comme perspective l’entrée en apprentissage à 16 ans. C’est donc dès l’âge de 14 ans que s’effectue la sélection. D’ailleurs, ces formations sont souvent des conditionnements à l’exercice d’un métier cloisonné, donc d’un ensemble de compétences que le salarié ne pourra que rarement employer dans un autre poste.

Le NPA revendique au contraire une éducation de qualité pour tous les jeunes, la création d’un million d’emplois dans le service public, la transformation de tous les contrats d’apprentissage et de professionnalisation en CDI, et l’interdiction de payer des salariés en-dessous du SMIC !