
Les étudiants savent que les attaques ne font que commencer !
Article du N°32 de Révolutionnaires (17 mars 2025)
La mobilisation se poursuit contre la politique d’austérité du gouvernement : 400 personnes en assemblée générale à la Sorbonne, 450 personnes à Bordeaux Montaigne, une manif de plusieurs centaines en lien avec les travailleurs de la culture à Paris, une AG interfacs à Paris qui rejoint la journée du 15 mai…
Mercredi 9 avril, 8 heures du matin : la Sorbonne est bloquée par les étudiants qui dénoncent les coupes budgétaires dans l’enseignement supérieur (1,5 milliard en tout, 13 millions à Paris 1). Une soixantaine de CRS débarquent, une scène surréaliste commence alors : contrôles d’identité, policiers en civil infiltrés dans la fac pour suivre des profs, des étudiants sortis de la file d’attente pour entrer dans la fac sous prétexte qu’ils portent un keffieh. Le tout pris en photo par des touristes.
Deux jours plus tard, à Bordeaux Montaigne, 60 flics déploient le même mode opératoire en entrant dès 6 heures du matin dans la fac occupée : fouilles au corps, insultes, violences. Huit fourgons de gendarmerie restent sur le campus pour intimider les étudiants… qui ne se laissent pas faire. L’AG du midi, réunissant plus de 450 personnes, finit par partir spontanément en cortège pour scander des slogans face aux flics et les faire transpirer sous le soleil !
Les présidents d’universités disent être « opposés aux coupes », mais ils n’hésitent pas à rameuter des gendarmes casqués et armés face aux étudiants mobilisés. La répression montre bien à quel point tous ceux qui relèvent la tête sont une épine dans le pied de ce gouvernement.Même si elle dure depuis plusieurs mois, la lutte est encore devant nous : Bayrou vient d’annoncer qu’il faudrait encore trouver 40 milliards d’économies supplémentaires l’année prochaine. Droit du travail, santé, éducation, ces économies se feront toujours sur notre dos !
Des AG sont prévues toute la semaine à Bordeaux, une journée de mobilisation est prévue dès la rentrée des vacances à la Sorbonne.On ne va pas se laisser faire : soyons le plus nombreux possible dans la rue le 1er mai !
Uma Daunai