Pour une allocation d’autonomie !
Face à la pauvreté des jeunes, nous demandons une allocation d’autonomie pour tous les jeunes, de 16 à 25 ans, jusqu’à leur premier emploi et quel que soit leur statut social (étudiants, apprentis, demandeurs d’emploi…).
Alors que 100 000 étudiant-e-s vivent sous le seuil de pauvreté et qu’un sur deux est obligé de travailler pour financer ses études, elle serait le seul moyen qu’ils puissent faire leurs propres choix d’études, d’activités, de sexualité, quelles que soient leurs origines sociales, sans être obligés de choisir entre boulot étudiant précaire, dépendance familiale ou misère. Elle fonctionnerait sur le modèle des retraites, d’un salaire socialisé : des cotisations sociales seraient versées dans un fonds contrôlé par des jeunes et des travailleurs directement élus. Ce sont les jeunes qui se forment aujourd’hui (au lycée, à l’université, en formation professionnelle…) qui créeront les richesses demain. Ils sont donc utiles à la société. Plus on est formé, plus on est productif. C’est pour cela qu’il faut les rémunérer dès maintenant, en faisant payer le patronat qui, demain, profitera de leur travail.
Cette allocation doit être à hauteur du SMIC. D’abord parce que c’est le minimum pour vivre, ensuite parce que se former, étudier, c’est aussi un travail… Et tout travail mérite salaire, sans dérogation !
Certains disent que cela nous inciterait à ne pas travailler… Mais on peut retourner l’argument : c’est parce que nous n’avons pas le choix, aujourd’hui, que nous acceptons la précarité et les bas salaires. S’il y avait un revenu garanti, les patrons seraient obligés de nous faire des offres décentes. Autrement dit, c’est l’absence d’allocation d’autonomie qui incite les employeurs à nous surexploiter.
L’allocation d’autonomie, c’est l’inverse de l’assistanat : c’est payer pour quelque chose d’utile, contrairement aux exonérations de cotisations et d’impôts pour les grandes entreprises et les grandes fortunes. Cela tirerait vers le haut les conditions de travail et de rémunération de tous les salariés.